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Particules magnétiques nanométriques dans la limite des très basses températures
 
 

Les plus petites particules magnétiques actuelles ont une taille de quelques nanomètres (102 à 104 spins). Le renversement de leur moment magnétique global nécessite le franchissement d'une barrière d'anisotropie par activation thermique. Pour les très petites particules, l'aimantation ne peut être bloquée par cette barrière (et donc conservée pour le stockage de l'information) que dans la limite des basses températures. Mais ce blocage peut être empêché par le passage de la barrière par effet tunnel quantique. Nous avons cherché à mettre en évidence ce phénomène par des mesures de relaxation de l'aimantation à très basse température (jusque 50mK) dans différents systèmes. Les résultats montrent de fortes anomalies par rapport à ce qu'on attend de mécanismes simples d'activation thermique ; ils révèlent probablement la contribution de phénomènes quantiques, mais ils montrent également les limites des hypothèses habituellement utilisées pour décrire ces particules, comme par exemple la nécessité de prendre en compte les effets de désordre à la surface.